Ecran protéen

Ecran protéen

« Toutes les formes qu’il contient et embrasse, ou plutôt toutes celles qu’il est toujours et éternellement, il semble les devenir tour à tour à cause de l’attention partielle de ceux qui le contemplent.  »

Proclus de Lycie, Commentaire sur la République de Platon, VI, 113, à propos de Protée

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Impensé radical & féerie nouvelle

« La musique, aujourd’hui, connaît trois dimensions: une horizontale, une verticale, et un mouvement de croissance et de décroissance. Je pourrais en ajouter une quatrième, la projection sonore (cette impression que le son nous quitte avec l’idée qu’il ne reviendra pas, une impression qui ressemble à ce qui émerge des rayons lumineux émis par un puissant projecteur): un sentiment de projection, de voyage dans l’espace, pour l’oreille comme pour l’œil. »

Edgar Varèse, 1936

 

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Citation : Lévi-Strauss

Citation : Lévi-Strauss

« Nier des faits, parce qu’on les croit incompréhensibles, est certainement plus stérile, du point de vue du progrès de la connaissance, que d’élaborer des hypothèses ; même si celles-ci sont irrecevables, elles suscitent, précisément par leur insuffisance, la critique et la recherche qui sauront un jour les dépasser. »

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Montage interdit

Montage interdit

Fixation / transmission

 

 

La fixation du son n’impliquait pas à l’origine la possibilité de duplication. Elle s’est très vite accompagnée d’une nécessité de reproductibilité. L’image n’a pas eu à se soumettre à cette latence : aussitôt qu’elle a pu reproduire le réel elle était déjà elle-même reproductible. L’émergence d’une pensée du montage est la conséquence d’une pensée de la fixation. L’enregistrement induit l’archive, qui impose une logique de sélection, d’amputation et de suture, de coupe et d’agencement, de soustraction et d’addition. La fixation du réel au cinéma est un découpage de l’espace-temps qui a du inventer une écriture de la recomposition, la construction d’un autre espace-temps.

La vidéo n’est pas fixation : c’est une technologie de transmission de l’image. Elle impose une autre écriture de l’espace-temps.

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Sillage – du flux à la trace

Sillage – du flux à la trace

En 1859 le sphygmographe de Marey transcrit les pulsations artérielles : enregistrement du rythme et donc de l’intermittence, dont on peut supposer une préfiguration du fusil chronophotographique, la décomposition en intervalles du mouvement. Le flux continu (du sang, du mouvement) peut être compris et expérimenté par un moyen artificiel qui en constitue une trace. Comment ne pas imaginer le lien qui a du se faire (au moins inconsciemment) entre l’élan vital du sang, impulsé et segmenté par le rythme cardiaque, et l’enregistrement du mouvement (métaphoriquement, enregistrer la vie) ? Une sorte de « mouvement comme puls(at)ion » pour reprendre l’expression de Philippe Dubois (1).

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