Ecran protéen
« Toutes les formes qu’il contient et embrasse, ou plutôt toutes celles qu’il est toujours et éternellement, il semble les devenir tour à tour à cause de l’attention partielle de ceux qui le contemplent. »
Proclus de Lycie, Commentaire sur la République de Platon, VI, 113, à propos de Protée
« D’après leurs dires [des anciens philosophes], donc, Protée (Prôteus) est la matière primordiale (prôtogonos), le réceptacle des formes. Il n’est aucune des formes en acte, mais toutes en puissance (…) »
Eustathe, Commentaires sur l’Odyssée, IV, 365 et ss
Faut-il voir dans l’écran, dans l’image électronique et sa muabilité infinie, la matérialisation d’une utopie protéene ?
Toute comme Protée, il doit sa puissance de métamorphose à l’attention partielle de ceux qui le contemple.
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