A propos
Contents
Expériences relatives
& relatées
de cinématographie
memento à fort penchant pour les objets autoréflexifs
…et tout ce qui peut imaginer,
réinventer,
questionner
l’art audio-visuel
Ce blog est un carnet de notes, un recueil de réflexions, une collection d’impressions, un cahier vivant d’expériences de cinématographie.
En ce sens il n’a pas pour objectif la validité scientifique mais le désir de créer un objet pluriel : tout à la fois support mnésique, catalyseur réflexif et réseau de sens, avec comme territoire d’exploration le vaste champ de la culture audiovisuelle.
Façon de revivre l’image sous un autre angle : reviviscences de son expérience, rémanences d’impressions, hypothèses de lectures, réflexions théoriques et expérimentations esthétiques. Le terme de « cinématographie » n’est pas utilisé ici pour définir le cinéma mais enveloppe une acception plus large, non circonscrite.
Cinématographie
Cinématographie définit ici l’ensemble des images-lumière.
Image-lumière signifie un objet dont l’essence est l’apparence, dont la substance est lumineuse ou dont les modalités d’existence sont celles propres à la lumière (un caractère phénoménal, une instabilité dynamique, une énergie transformatrice).
Cinématographie désigne alors toutes les formes de manifestations qui s’y rattachent : film de cinéma, œuvre vidéo sur moniteur ou projection, peinture cinétique ou installation, performance audio-visuelle… (1)
Ce blog explore librement les arts visuels, les pratiques hybrides, les actes singuliers, les fabrications non normées et non-nommées… ou toute proposition esthétique autre que décorative. Il favorise toutefois le cinéma, et particulièrement celui qui déploie une autoréflexivité. C’est-à-dire des films qui (en-deçà ou au-delà du récit) ont une structure ou un propos autoréférentiels, dont le fond ou la forme sont le support d’une réflexion sur l’art cinématographique. Aucune catégorie, type ou genre n’est exclu (fiction, documentaire, expérimental). L’objet filmique est une surface à déplier pour interroger au travers et autour de lui, la cinématographie dans ses fondements.
Cinématologie
La cinématologie serait ainsi à entendre comme l’examen de ses moyens (montage, durée, raccord…), ses figures (mise en abyme, métaphore, détournement…), ses potentialités d’énonciation (signe, méta-discours, figurabilité…) et de représentation (temps, espace…), ses dispositifs (lieu, rituel, protocole…), son medium (matière, technologie…), jusqu’aux mécanismes qui traversent le processus filmique et son processus de réception (perception, mémoire, rêve…).
Cette cinématologie sera justifiée chaque fois qu’un objet visuel (par des formes détournées ou polysémiques, des figures métaphoriques ou des images habilement évocatrices) sème des indices qui obligent à explorer ses procédés, son origine ou son devenir.
En un mot : ausculter la fabrique du regard.
Démarche
Ces textes sont toujours motivés par des expériences vécues : observation, perplexité, admiration, ou aversion en sont le moteur. Au fond, la transcription de l’expérience par nature non-verbale de l’image ne vaut qu’en tant que littérature, comme tentative poétique d’en relater le souvenir (transmission comme relation, parole comme passage, formulation comme accession).
Ouvroir de regard, réservoir d’idées, work in process, ce blog revendique le droit à l’incertitude curieuse, à l’imperfection féconde, à l’errance des pensées, à la circonvolution des champs, à la dé-limitation des territoires. Ici le regard précis de l’auscultation commute volontiers avec celui de la flânerie, qui se détache de la visée de l’horizon.
L’auteur
Joris Guibert est vidéaste plasticien et enseignant en analyse filmique.
Ce blog est ouvert également à contributions d’amis & promeneurs : textes, commentaires, images & son, citations… sont les bienvenus pour ponctuer, enrichir ou questionner ces notes mises en ligne.
Les documents audiovisuels et iconographiques présentés ici sont utilisés en tant qu’idées et non comme reproductions, au titre de l’exception de citation, à des fins d’analyse ou de prolongement conceptuel des textes.
1. pour éclaircir cette tentative de définition je renvoie à un essai que j’ai écris sur le sujet, « Expérience cinéma », publié par Revue & corrigée (#93, septembre 2012) : cliquer ici pour en lire quelques passages
Merci à Matthieu Garnier pour l’aide précieuse à l’élaboration de ce site
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