Sillage – du flux à la trace
En 1859 le sphygmographe de Marey transcrit les pulsations artérielles : enregistrement du rythme et donc de l’intermittence, dont on peut supposer une préfiguration du fusil chronophotographique, la décomposition en intervalles du mouvement. Le flux continu (du sang, du mouvement) peut être compris et expérimenté par un moyen artificiel qui en constitue une trace. Comment ne pas imaginer le lien qui a du se faire (au moins inconsciemment) entre l’élan vital du sang, impulsé et segmenté par le rythme cardiaque, et l’enregistrement du mouvement (métaphoriquement, enregistrer la vie) ? Une sorte de « mouvement comme puls(at)ion » pour reprendre l’expression de Philippe Dubois (1).
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